Biographie

Gabriel Moreau est un artiste contemporain et étudiant à la maîtrise des beaux-arts de l’université Goldsmith’s, à Londres. Natif de Trois-Rivières, Gabriel s’est établi à Montréal en 2018 pour y poursuivre carrière et études après avoir gradué du Cégep de Trois-Rivières avec un DEC en Arts Visuels. Son travail a rapidement été diffusé à Montréal, à travers notamment le Festival Art Souterrain, Artch Contemporain, et La Fondation Rad Hourani, ainsi qu’à Londres, Tokyo et Hong-Kong. Au cours de sa dernière session de Baccalauréat, l’artiste s’est vu décerner le prix de la relève Godro lors des Grands Prix Culturels de Trois-Rivières en 2021. Depuis le début de ses études en 2018, Gab More a participé à 18 expositions de groupe à travers 14 institutions, et a récemment vu sa première exposition solo, “The Skies have Eyes for Knives” ouvrir en fin 2022 à la galerie JPS, à Tokyo.

Biography

Gabriel Moreau is a contemporary artist and current postgraduate MFA student at Goldsmith’s University. Born in Trois-Rivières, Quebec, Gabriel moved to Montreal in 2018, after graduating a Visual Arts Cégep degree, to pursue his career and BFA. His work was rapidly exhibited in Montreal through, notably, the Art Souterrain festival, Artch Contemporary, and Rad Hourani Foundation, and internationally in London, Tokyo and Hong-Kong. During his last Undergraduate semester Gabriel received the Godro Prize for Emerging Artists during the 2021 Cultural Grand Prizes of Trois-Rivières. Since the beginning of his Studio Arts undergraduate studies in 2018, he exhibited in 18 groups shows through 14 institutions, and have seen his first solo exhibition “The Skies have Eyes for Knives” open late 2022 in Tokyo through JPS Gallery.

 

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gabrielxmore@hotmail.com


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Démarche artistique

Le cœur de ma pratique vise à créer une nouvelle expérience pour le lecteur de l'ère post-numérique, une expérience qui étudie l'éthos en constante évolution de notre empreinte numérique sous la forme d'expériences visuelles tangibles qui font une impression viscérale sur le lecteur. Ce faisant, je m'efforce de restaurer le concept d'aura dans le travail basé sur l'image en créant des rencontres significatives entre eux et mon travail qui communique un sens sans avoir besoin de fournir une clé, qui serait autrement nécessaire pour déverrouiller le sens de l'œuvre. Libérer l'image des méthodes traditionnelles de lecture de la figuration est donc primordial pour moi, tout en découvrant la durée de vie et la capacité de l'image numérique dans l'espace physique tridimensionnel. Je ferai des allers-retours entre la fenêtre intérieure qui regarde vers l'intérieur et la fenêtre extérieure qui regarde vers l'extérieur, ce qui constitue l'expérience contemporaine de l'internet, jusqu'à ce que les frontières deviennent floues et établissent un espace dans lequel cette liminalité peut être cultivée.

En faisant référence au concept d'aura, j'entends évoquer le sentiment abstrait ressenti face à une œuvre qui n'a pas besoin d'être travaillée pour impressionner le lecteur, une œuvre qui se répercute comme une expérience corporelle et qui fait réellement sentir sa présence physique comme un écho invisible allant et venant entre le spectateur et l'œuvre. Pour ce faire, il faut se consacrer entièrement à son propre sens de l'aura ; si l'œuvre n'est pas attrayante pour le créateur, elle ne le sera pas pour le lecteur. Qu'il s'agisse de créer des expériences autour d'images dans le plan le plus plat, en deux dimensions, ou de jouer pleinement sur le sens en trois dimensions, je cherche à ce que mes œuvres s'appuient les unes sur les autres dans l'espace pour créer une somme plus grande que ses parties et qu'il soit impossible de les ignorer une fois qu'elles ont été découvertes, sans pour autant avoir l'air de demander qu'on les reconnaisse.

En tant qu'images dans différents états de reconnaissance, les résultats de mon travail de figuration luttent contre des millénaires de symbolisme imposés aux lecteurs depuis des générations, qui sont désormais considérés comme des vérités absolues et universelles. Bien qu'aidée par Internet qui purge les images de toute signification prémâchée en les soumettant à d'infinies itérations de thèmes, je me suis jurée d'utiliser la figuration de manière à faire le moins de références directes possible et à saturer volontairement l'espace pictural ou tridimensionnel d'informations figuratives afin de noyer les moindres indices de narration dans l'œuvre.

Artistic statement

The core of my practice aims to curate a new experience for the post-digital era reader, one which surveys the ever-changing ethos of our digital footprint as tangible, visual experiences that make a visceral impression on the reader. Doing so, I strive to restore the concept of aura into image-based work by creating meaningful encounters between them and my work that communicates sense without the need of providing a key that would otherwise be needed to unlock meaning in the work. Freeing the image from traditional ways of reading figuration is thereupon primordial for me, while figuring out the digital image’s lifespan and ability in three-dimensional, physical space. I will be traveling back and forth through the inside window looking in and outside window looking out that is the contemporary internet experience, until the boundaries become blurred and establish a space within which this liminality can be cultivated.

By referencing the concept of aura, I intend to evoke the abstracted feeling felt when confronted to a work which needs no work to make an impression on the reader, one which reverberates as a bodily experience and that truly makes its physical presence felt as an invisible echo going back and forth from the viewer and the work. Doing so requires tremendous dedication to one’s own sense of aura; if the work is not enticing for the maker, it won’t be for the reader. Wether creating experiences around images in the flattest, two-dimensional plane or as full, three-dimensional play on the sense, I aim for my work to rely on each other within the space to create a sum greater than its parts and be impossible to ignore once it is discovered, although without seeming to be begging to be acknowledged.

As images in different states of recognition, the results of my labour in figuration fights against milleniums of symbolism forced upon readers for generations, now being seen as absolute, universal truths. Although aided by the internet purging images of all pre-masticated meaning by putting them through infinite itterations of themlseves, I vowed to use figuration in ways that directly references as little as possible and that purposely saturates the pictorial or three-dimensional space with figurative information in order to drown out the slightest hints of narrative in the work.